Premiere semaine des vacances de la Toussaint. 7 jours avec Nicolas, personnage central du récit.

Lundi : relater son weekend à ses amis, cette fête passée avec sa cousine plus âgée. En retenir deux choses : le grain de beauté dans le décolleté de la jolie fille, et comment le champ de vision se transforme tout au long de la soirée et des verres qui l’ont ponctué.

Mardi : soirée dans un garage pour faire des crêpes, fumer des cigarettes dans le dos des parents collés à la TV, brûler un carnet de correspondance, apprendre la fugue de la première de la classe partie rejoindre un beau lycéen dans le sud de la France.

Mercredi : ennui sur les jeux vidéos, bières planquées au sous-sol chez le meilleur pote, conduire sans permis la vieille clio, contempler la nuit, se dire qu’on aimerait tout quitter, sa famille et ses parents qui ne semblent plus s’aimer.

Jeudi : nuit passée à rêver de Mathilde, des rêves où l’on fait l’amour de partout, érection persistante au réveil, envie d’aller au cinéma avec elle ce soir, absolument, trouver comment y aller sans rien dire à personne, et fuir l’envahissement maternel.

Vendredi : musique trop forte chez Lucas donc mise à la porte, errance près de la gare et dans la ville, fumer dans une cabine téléphonique, rire et courir en pleine nuit, s’ennuyer, regarder la pluie sous les réverbères, rencontrer une patrouille de gendarmes.

Samedi : fête dans une maison où dans chaque pièce il se passe une histoire. Rire, fumer, (essayer de) faire l’amour pour la première fois, plonger dans la piscine tout habillé, boire, refumer, se filmer, danser, écouter de la musique avec le volume à fond, vérifier les réputations.

Le spectateur entend l’histoire d’un jeune et de son groupe d’ami(e)s qui, pendant une semaine, cherchent à s’occuper par eux-même.

Construit à la manière d’un journal intime, le récit fait entendre les questionnements et les confessions du groupe d’adolescents : sur leur façon d’être, leurs amours et leur sexualité, leurs besoins d’opposition et de confrontation avec le monde adulte et la sphère familiale, les envies d’expérience, la recherche ou la perte de modèles, les possibles errances et les addictions…

Le spectacle a été écrit à partir de différents matériaux :
– témoignages de parents,
– travaux sociologiques issus du livre L’adolescence à risque. Le corps à corps avec le monde de David Le Breton (éditions Autrement),
– récits additionnels puisés dans les souvenirs de l’artiste.