Simini est rentrée chez elle. Elle a mis la clef dans la serrure, la porte était déjà ouverte. Bizarre, j’ai fermé ce matin ! Elle pousse la porte. Là, une odeur de tabac froid arrive jusqu’à elle. La voix de ses frères résonne dans le couloirs. Plus elle avance, plus ça sent le tabac, plus elle avance, plus les voix résonnent. Ils sont là dans le salon. Debout comme des piquets. Les poings serrés. Les yeux écarlates. Le père, lui, est assis sur le fauteuil, la tête baissée.

‏Simini est une jeune fille rêveuse issue d’une famille ouvrière. ‏Lycéenne studieuse, elle est cependant contrainte d’aller travailler à l’usine suite au licenciement de son père.
‏Au milieu du bruit monotone des machines à coudre et des couleurs ternes des foulards produits en masse, Simini rêve d’inventer quelque chose que personne n’a encore jamais inventé, quelque chose d’unique et de coloré. ‏Et s’il suffisait d’une rencontre, d’un bout d’étoffe pour tout changer ?

‏C’est une histoire sur la singularité, le monde ouvrier actuel, la jeunesse, le destin, notre époque et nous, …
‏Il y est question de cette culture ouvrière souvent sacrifiée, évoquée chaque jour dans les médias avec les expressions plan social, délocalisation, 3-8. ‏La dimension poétique naît par le personnage de Simini : jamais résignée, sauvée par ses rêves et sa singularité.

‏Seul en scène, Rémi Salas a écrit ce texte conduisant à une réflexion sur le monde ouvrier, le travail, la place de l’adolescent. Il met en avant le destin, le hasard des rencontres qui conduit à faire des choix et à se révéler. – Le Progrès, 11/11/2014

‏Ce conte est présenté sous différentes formes selon les possibilités techniques de chaque lieu : conteur seul ou version spectacle avec demandes techniques en son et en lumières.

‏En 2014, le spectacle a reçu le soutien du ministère de la culture et de la communication – DRAC Rhône-Alpes, de l’ARS Rhône-Alpes et de la Région Rhône-Alpes – dans le cadre du programme régional Culture et Santé.

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